Rayondesoleil.org

Un forum pour les victimes d'abus et de violence

Ce que tu ressens maintenant est "normal." Par-contre, ça ira mieux un jour et tu pourras avoir une vrai relation et un partenaire qui comprendra ce qui t'es arrivé et qui respectera tes désirs.
Tu sembles avoir déjà eu des problèmes de dépression. Est-ce que tu es suivie? Est-ce que tu prends des médicaments?
Alex.

Tout ce qui est écris c'est ce que je ressens ,c'est dingue je peux enfin mettre des mots sur mes maux , je ne me sebs plus seule a ressentir tout sa; moi j'ai un vaginisme je pense qyd c'est psychologique vu que je n'ai pas de rapports sexuels,  j'ai peur des hommes,  peur de l'intimité , bref ya bcp de choses qui me parle .

La majorité des choses sité ,c'est ce que je ressens, je déteste mon corps car mes bourreaux mon utiliser pr assouvir leurs pulsions dégueulasse, j'ai du mal a faire confiance donc j'ai pas d'amies, sa fais 10ans que j'ai pas eu de relations sexuels car sa me degoute mon ex me violait a chaque fois .

Je tombe aujourd'hui sur ce questionnaire.
Même si cela fait longtemps qu'il existe, voir des réponses similaires aux miennes fait du bien.
la peur de devenir folle, ne plus sentir son corps..et donc se faire mal pour le sentir a nouveau. Comme pour être sûre que je suis toujours là.
La résistance à la douleur.🤦🏻‍♀️...j'ai eu une hémorragie utérine pendant 5semaines..j'ai nié en bloc ce puissant message du corps. J'ai continué à aller bosser comme un bon petit soldat. Qd je suis finalement allée aux urgences, les docteurs ne comprenaient pas comment je n'étais pas morte depuis plusieurs jours.

Etc..
Votre site me faire sentir moins seuleet moins folle🙏merci
Sonia.
la seule constance est le changement

Je suis heureuse que cela vous aide à réaliser que vous n'êtes pas seule et pas folle. Il faut savoir reconnaitre les problèmes pour les résoudre.
Alex.

J'en ai écris des pages sur ce sujet lorsque je l'ai lu. J'ai pris chaque ligne et il m'a fallu des jours et des jours. J'ai déroulé chaque point. Cela a fait écho en moi pour chaque ligne. Alors j'ai gratté des pages, et des pages. Au point que je me suis demandée à un moment si n'importe qui ne pouvait finalement pas dérouler sur chaque ligne, victime d'abus ou pas. Mon esprit de contradiction, toujours. Et puis je suis arrivée au bout. Et en relisant j'ai constaté que j'avais sauté une partie. Celle sur mon corps. Et j'avais beau essayé d'y retourner, toujours mon esprit sautait. Comme ma tête contre le mur cette nuit là. Mon cerveau qui fait des siennes. Foutu traître. Comme mon corps. Comme lui. Mon corps donc, car je ne voulais rien sauter et que même si une partie de moi ne voulait pas y venir, moi je ne voulais rien sauter. Et là je dois dire que je ne l'avais pas vu venir mais je me suis sentie à l'opposé de ce qui est indiqué ici. Mon corps, dont je n'arrête pas de me dire que s'il n'avait pas été aussi faible, peut-être que j'aurais pu faire quelque chose (point que je n'arrête pas de disséquer dans ma tête, sans réponse aucune, j'en voudrais tellement une).
Je n'ai pas l'habitude de me sentir en dehors de mon corps. C'est même l'inverse. Je me sens tellement prisonnière de celui-ci. J'ai beau tenté, celui-ci n'arrête pas de me trahir et de me garder enfermée. Maladie, douleur,blessures, fatigue. Si d'ailleurs je devais faire un lien avec cette nuit-là, c'est qu'il m'a trahi en me laissant à sa merci.
La seule impression d'être sortie de mon corps est arrivée lorsque j'ai explosé. Je m'étais dit que finalement je ne dirai rien à certains. Mais ce soir là, une phrase m'a faite exploser. Littéralement presque, puisque je suis sortie de mon corps. "Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire". Et me voilà me tenant à la droite de moi-même et ne pouvant plus être que spectatrice de mon explosion. Les mots d'horreur sortant de ma bouche avec une force et une rage que moi-même je redoutais.
Mon corps n'est pas engourdi, il est faible. Mon corps crie en permanence toutes ses douleurs, depuis des années. Mal dans les os, mal dans mes chairs, mal à ma tête qui cogne toujours, mal dans mon bas ventre. La fatigue. Alors, oui, j'essaye de l'ignorer mon corps car j'essaye d'avancer, sinon je passerais mon temps à me plaindre. Et je ne le veux pas. Cela aussi fait partie de ma vie de faux-semblants de toutes ces années. Plaisanter sur ma malchance lorsque je ne peux cacher mes problèmes de santé. Sourire sinon quoi qu'il en soit. Ca va? Oui, toujours au top... Mais la douleur est réelle et est quotidienne. Je ne suis pas anesthésiée, je suis à vif. Et pourtant, je le sais, je ne prends pas les antidouleurs.
Alors lorsque j'arrive à sortir de ma tétanie pour aller courir, marcher, danser, ce sont les seuls moments de plaisir non feints que j'ai. Le seul moment où je récupère mon corps même si ce n'est que pour une heure et qu'il me faudra des jours pour m'en remettre. Y arriver me demande un effort considérable à chaque fois, mais je m'y tiens comme au fil de la vie.
Je sais que c'est assez différent des expériences partagées sur le sujet, mais c'est justement pour cela que je voulais la partager.

Merci pour le partage.
Et bravo à toi d'avoir pu mettre des mots dessus.

Le rapport à notre corps peut être tellement compliqué..

Chaque expérience est unique, mais parfois les traumatismes sont similaires. Merci d'avoir partagé tes difficultés. Cela permettra peut-être à une autre personne de se sentir un peu moins seule.
De vivre avec de telles douleurs doit être tellement difficile  :( Je ne connais pas tes circonstances, mais je doute que ton corps t'ai trahi. C'est la personne qui a causé cette douleur qui t'a trahie.
Alex.

Merci, je pense que pendant toutes ces années, j ai réussi à avancer sur un certain nombre des conséquences de ce viol (même si j ai parfois l impression de reculer aussi). Peut être qu un des prochains sujets pour moi sera simplement de faire la paix avec mon corps.

Bonjour Nalou,

tu es passée par ici hier,
comment vas tu?

A bientôt j'espère :)
" Les cicatrices nous rappellent d'où on vient, mais elles ne doivent nous dire où aller."